Les 2 moines et la belle jeune femme
Voilà un beau récit bouddhiste en référence au poids du passé, à la culpabilité et au ressentiment.
2 moines Zen s’apprêtaient à traverser une rivière. Ils rencontrèrent une très belle jeune femme qui désirait aussi traverser, mais elle avait peur. Aussi l’un des moines la prit sur ses épaules et la porta sur l’autre rive.
Son camarade était furieux. Il ne dit rien, mais il bouillonnait à l’intérieur : c’était interdit ! Un moine bouddhiste ne devait pas toucher une femme. Et non seulement il l’avait touchée, mais il l’avait portée sur ses épaules.
Les kilomètres passèrent. Lorsqu’ils atteignirent le monastère, en franchissant la porte, le moine en colère se retourna vers son compagnon et lui dit :
– Eh bien, je vais devoir parler de cette affaire au Maître et tout lui raconter. Ce que tu as fait est interdit !
Le premier moine s’étonna:
– De quoi parles-tu, qu’est-ce qui est interdit ?
– L’as-tu oublié ? demanda le second. Tu as porté cette belle jeune femme sur tes épaules !
Le premier moine rit et dit :
– Oui, je l’ai portée. Et je l’ai laissée près de la rivière, à des kilomètres en arrière. Mais toi, es-tu encore en train de la porter ?